
Nancy Aguilera R.
Bogota, Colombie
Annoncé par Jésus, il y a deux mille ans, comme le Consolateur qui viendrait restaurer la pureté de ses enseignements et donner de nouvelles leçons à l’Humanité, le Spiritisme s’est érigé sur Terre comme le Soleil de la Nouvelle Ère, reprenant les pages d’une incomparable beauté qui racontaient son existence lumineuse, et apportant des informations compatibles avec les hauts niveaux de la science et de la pensée contemporaine.
Le Spiritisme ou Doctrine Spirite codifiée par Allan Kardec et définie par lui dans le prologue de son livre Qu’est-ce que le Spiritisme ? (1858) “Le spiritisme est une science d’observation et une doctrine philosophique révélée par les Esprits supérieurs”, il parle de l’existence de Dieu, au niveau de la science pratique, il traite de la nature, de l’origine et de la destinée des Esprits, de l’immortalité de l’âme, de sa survie et de sa préexistence avant et après la vie physique, ainsi que des relations des Esprits avec le monde corporel, nous offrant une vision évolutionniste et réincarnationniste de l’Esprit. En tant que philosophie, elle comprend les conséquences morales dérivées de ces relations, à la lumière de l’Évangile de Jésus, tel qu’il nous a été enseigné par les Esprits supérieurs et tel qu’il a été livré à l’humanité. (Kardec, 1859-1869).
Il s’agit d’un spiritisme tel que l’a pensé et rêvé Allan Kardec, rationaliste, libre-penseur, adogmatique, humaniste, pluriel, dialectique, progressiste et évolutif, qui tend à maintenir vivant et en place son projet transformateur de donner à l’humanité une compréhension globale de Dieu, d’elle-même, de l’univers, de l’immortalité de l’âme, de son incommensurable processus évolutif, des attributs les plus nobles et des aspirations les plus nobles, pour un monde plus aimant, fraternel, libre, juste et équitable.
En conséquence de cette relation, le spiritisme a un caractère éminemment pédagogique. Non seulement parce que son fondateur, Hippolyte Léon Denizard Rivail, ou Allan Kardec, était un grand éducateur français, adepte de la méthode de Pestalozzi, son maître, mais aussi parce que la base de la philosophie spirite est une proposition d’éducation de l’esprit, une proposition d’éducation universelle : de l’être intellectuel, social et spirituel. « (…) ce sera par l’éducation plutôt que par l’instruction que l’humanité sera transformée ». (Kardec, 2010).
L’éducation est l’élément le plus important, non seulement l’éducation intellectuelle et pédagogique, mais aussi l’éducation morale. D’un point de vue spirite, l’éducation ne commence pas au berceau et ne se termine pas dans la tombe, mais précède la naissance et transcende la mort du corps physique. C’est une action constante, ininterrompue, qui contribue à modifier les êtres en les aidant dans l’ascension évolutive vers la perfection dans le sillage infini du temps.
L’éducation dépendra de la connaissance plus ou moins grande que l’éducateur possède de lui-même. Parce que la connaissance de soi sera le premier pas dans la connaissance de l’être humain. L’humanité ne fait qu’un. L’être humain, à toutes les époques et partout, a toujours été le même. Sa constitution physique, sa structure psychologique, sa conscience sont les mêmes chez tous les êtres humains.
Chaque individu est unique, différent de tous les autres, et il en va de même pour les groupes d’affinités. Le type psychologique de chaque être humain est unique et irréductible à la masse. Le mystère de l’être, qui déconcerte les éducateurs, s’appelle la personnalité. Chaque être humain est une personne. Et il en sera ainsi dès la naissance, puisqu’il naît déjà formé avec sa structure compliquée qui ne se déploiera que dans la croissance et dans les relations sociales.
Éduquer, c’est déchiffrer l’énigme de l’être en général et de chaque être en particulier, de chaque apprenti. René Hubert, pédagogue français contemporain, définit l’éducation comme un acte d’amour, par lequel une conscience formée cherche à élever à son niveau une conscience en formation. L’éducation est ainsi présentée comme une science, une philosophie, un art et une morale. Il s’agit de science lorsqu’elle étudie les lois de la structure complexe de l’être humain. De la philosophie lorsqu’elle cherche à interpréter l’homme. De l’art lorsque l’éducateur se penche sur l’élève pour tenter de le guider dans le développement de ses pouvoirs vitaux et spirituels intrinsèques. De la morale parce qu’elle cherche le salut de l’être humain dans le tourbillon de toutes les menaces, tentations et dangers du monde. (PIRES, Herculano)
« Lorsque le spiritisme pénètre l’esprit et le sentiment de l’homme, il produit en lui une transformation intellectuelle et morale naturelle et positive, car il propose un changement radical de comportement, qui lui permet de conquérir des objectifs fondamentaux et libérateurs » (VIANNA DE CARVALHO, 2019)
Nancy Aguilera est une éducatrice, diplômée en Cybernétique Sociale et Neuropédagogie à l’Université coopérative de Colombie. Elle est actuellement présidente de la Fondation spirite Sembradores del Camino.
BIBLIOGRAPHIE
KARDEC, Allan (2010) Obras Póstumas. Ed. CEI. Consejo Espírita Internacional
………………….(1858) ¿Qué es el Espiritismo? Ed. Libroespírita.es Ed. 2020
………………….(2004) Revista Espírita. Traduction de Evandro Noleto Bezerra – Ed.
Brasilia: FEB,
PIRES, Herculano. Pedagogía Espírita. Traduit par: Javier Failach Digitalización
Federación Espírita Española http://www.espiritismo.cc
VIANNA DE CARVALHO, Manuel. (2019) Espiritismo y Vida. Ed. Tercera Revelación.