
Selon Emmanuel, la famille consanguine est constituée de “réflexions agréables ou désagréables que le passé nous renvoie”, afin de nous guérir à travers la coexistence, et ainsi nous devenons plus libres à chaque réincarnation que nous conquérons. Ainsi, dans chaque nouvelle histoire réincarnée que nous écrivons, nous vivrons dans de nouveaux lieux afin de pouvoir modifier nos points de vue. Et à partir de ce nouveau lieu, nous pouvons transformer notre comportement et guérir les vieilles blessures de notre âme ainsi que celles que nous avons apportées au cœur des autres. Si nous étions hier le fils en colère, nous occupons aujourd’hui la place du père attentionné afin de guérir les blessures affectives que nous avons causées dans les attentes des autres.
Sous l’égide de la miséricorde divine, de nombreuses « chirurgies psychiques » sont pratiquées lorsque nous renaissons dans les mêmes familles, mais dans des positions différentes, afin de “guérir les blessures d’amour” des expériences précédentes. Ce phénomène est dénommé par Emmanuel « détachements nécessaires », c’est-à-dire qu’il est nécessaire de se détacher des liens malades pour évoluer, et aussi pour ne pas aggraver les lésions existantes.
La réincarnation devient ainsi la stratégie thérapeutique par excellence, dans la mesure où nous renaissons dans les mêmes groupes, mais dans des liens de caractère et de fonction différents, pour que nous puissions apprendre à aimer sainement.
On en trouve un bon exemple dans le livre intitulé Nosso Lar, dans lequel la mère d’André Luiz lui explique que dans la prochaine existence, elle se remariera avec son père, et que ses filles seront les femmes avec lesquelles son mari a entretenu des relations extraconjugales, afin qu’à la place paternelle, il puisse leur offrir le respect, l’attention et l’orientation qui n’étaient pas possibles auparavant. Et elle, probablement une collaboratrice aimante dans cette famille, pourra aussi renouveler la confiance perdue.
